Dans cette rubrique, vous retrouverez le témoignage ou l’interview d’un Ancien. Pour ce numéro, Sander Rang des Adrets (bac 1997) nous propose un petit coup d’œil dans le rétroviseur. Journaliste pour les journaux de TF1, il a passé six semaines au Qatar pour couvrir la Coupe du monde de football.
Un Ancien au Qatar pour le Mondial
« Dix-neuf ans depuis mon arrivée à TF1 et après avoir couvert 7 Jeux Olympiques et de nombreux événements sportifs, me voilà envoyé sur une Coupe du monde.
Bon d’accord, au départ, elle ne fait pas rêver ! Elle fait même débat. Il est question de boycott, de corruption et de scandales divers dans la construction des stades. Finalement, vous l’avez tous regardée, à un moment ou un autre, et surtout le 18 décembre. Vingt-quatre millions de Français devant leur téléviseur à vibrer devant un scenario qui restera dans les annales et une défaite cruelle que personne n’oubliera.
De mes 38 jours passés à Doha, voici ce que je retiens :
Le Qatar
Trente degrés à l’extérieur, rarement plus de dix-huit à l’intérieur. Nous n’avons pas trouvé grand intérêt au paradis de la clim’. Royaume du fake, du faux semblant, de la supercherie. Venus couvrir un événement planétaire qui a coûté des millions, nous pensions être les bienvenus, nous avons ressenti un climat peu accueillant.
Les Bleus
Mille fois plus sympas que sous l’ère Domenech, mais pas plus accessibles. Protégés et isolés dans un camp de base impénétrable, nos seules relations se sont résumées aux conférences de presse et aux entraînements. Mais comment ne pas tomber sous le charme d’Antoine Griezmann ? Comment ne pas réaliser la chance d’avoir Kylian Mbappé ? Comment ne pas être convaincu du savoir-faire de Didier Deschamps sur son banc ?
La finale, France – Argentine, une affiche de rêve !
Il y avait vraiment de quoi en douter lors d’une première mi-temps frustrante et laborieuse. Et puis la magie du foot a opéré pour rendre cette rencontre légendaire. Kylian Mbappé a été fort, Lionel Messi encore plus. Assis en haut des tribunes du Lusail Stadium, j’ai comme tout le monde vibré, exulté et pleuré. Mais j’ai surtout mesuré la chance immense que j’avais de réaliser un rêve d’enfant. Enfin, je me suis dit que la défaite pouvait être belle lorsque le vainqueur est grand. »
Sander Rang des Adrets
