Quoi de mieux que de voir et d’écouter au théâtre, l’interprétation d’un texte écrit pour être joué ? Les élèves de Mme Bonifas ont ainsi assisté à la représentation d’Edmond au théâtre du Palais-Royal, et à la pièce de Jean Genet, Les bonnes, au Théâtre 13.
Edmond
Dans le cadre de l’étude du thème “dire l’amour”, au programme de français et de l’étude de la pièce d’Edmond Rostand, Cyrano de Bergerac, les élèves de Quatrième A et B ont assisté au théâtre du Palais Royal à la création d’Alexis Michalik, Edmond, le 12 mars.
« Décembre 1897, Paris. Edmond Rostand n’a pas encore trente ans mais déjà deux enfants et beaucoup d’angoisses. Il n’a rien écrit depuis deux ans. En désespoir de cause, il propose au grand Constant Coquelin une pièce nouvelle, une comédie héroïque, en vers, pour les fêtes. Seul souci : elle n’est pas encore écrite. Faisant fi de caprices des actrices, des exigences de ses producteurs corses, de la jalousie de sa femme, des histoires de cœur de son meilleur ami et du manque d’enthousiasme de l’ensemble de son entourage, Edmond se met à écrire cette pièce à laquelle personne ne croit. Pour l’instant, il n’a que le titre : Cyrano de Bergerac. »
Les Bonnes de Jean Genet
Dans la continuité de l’étude du texte d’Olympe de Gouges et du parcours qui lui est associé,”écrire et combattre pour l’égalité”, au programme du Baccalauréat de Français, les élèves de Première B et C ont assisté le 20 mars, à la pièce Les Bonnes de Jean Genet au Théâtre 13.
« Les Bonnes racontent une expérience de l’enfermement. Tous les soirs Claire et Solange inventent des histoires, se fardent, s’habillent et jouent à être une autre pour échapper à la trivialité de leur quotidien (…) Genet célèbre la puissance libératrice de l’imaginaire, de la poésie et du jeu. Madame, incarnation de la hiérarchie sociale et de l’ordre établi, devient une créature fantasmée, une surface de projection pour qu’éclate la révolte des deux sœurs. Elle n’a de réalité que dans le désir de subversion qu’elle fait naître chez Claire et Solange. Cette présence irréelle et fantasmée est incarnée par le comédien Yuming Hey, qui, à l’image du personnage, est doué d’un pouvoir de transformation à l’infini. Genet décortique ici le mécanisme qui conduit au repli sur soi, aux vérités alternatives et à l’exacerbation de la violence. »
Une rencontre avec le metteur en scène à l’issue du spectacle a permis aux élèves de poser des questions sur les choix de la mise en scène qui pouvaient susciter des interrogations ou des étonnements.