Monsieur de Vaux nous livre son témoignage d’éducateur au collège, une riche expérience de trois années qui prend fin après l’obtention de son CAPES en Histoire-Géographie.
Après trois ans au BVS (encore un bel acronyme, ce Bureau de la Vie Scolaire), il est temps d’en livrer quelques secrets.
Le premier : être éducateur ne consiste pas (seulement) à rester assis au chaud, attendant patiemment que les professeurs fassent l’appel et que les élèves viennent justifier leurs absences. Le second : mettre une observation n’a pas pour objet de montrer, après quelques moments de démagogie, son autorité si peu naturelle. Le troisième, et non le moindre : surveiller un DST est peut-être plus ennuyeux encore que de s’y soumettre, mais c’est chose nécessaire. Et cela résume bien l’office, parfois déprécié (pas de ça chez nous !), d’éducateur : accomplir une fonction, parfois discrète ou ingrate, utile pourtant. Et, le plus souvent, humainement riche. Qui peut nier que passer des heures entières avec des collégiens, aussi vifs que créatifs, est fatigant mais on ne peut plus ragaillardissant ? Non que la jeunesse soit un bien en soi, mais parce que la vie qui émane d’adolescents est source d’émerveillement : voilà des âmes, des esprits, à conduire vers le meilleur (Dieu lui-même ?). Tâche magnifique, mais immense. Qui passe par le quotidien le plus ordinaire.
Avec toute ma gratitude pour cette belle maison, et en hommage à toutes les discussions avec petits et grands,
Valdemar de Vaux